Le port de Brazzaville
Depuis trente ans, le manque d’investissements n’a pas aidé le port de Brazzaville à retrouver son dynamisme d’antan. Actuellement, moins de 100 000 tonnes y transitent chaque jour selon le directeur général des Terminaux du bassin du Congo (TBC). La filiale du groupe français Necotrans est devenue opérateur de la concession portuaire le 1er décembre 2014, pour une durée de quinze ans, avec pour objectif d’y tripler le trafic de marchandises.
Ces dernières années, le pays a décidé de s’appuyer sur son statut de deuxième plus important bassin fluvial au monde (après l’Amazonie) afin de redevenir une plateforme logistique majeure pour l’ensemble de la sous-région. En 2009, l’État a accueilli à bras ouverts le français Bolloré Africa Logistics et son associé congolais Socotrans. C’est dans cette même logique que le gouvernement congolais a lancé la réhabilitation du port de Brazzaville, dont il a pour la première fois confié les clés au secteur privé. Soutenu par les bailleurs de fonds, l’État a prévu de débourser environ 50 milliards de F CFA (plus de 76 millions d’euros) pour rénover le Port autonome de Brazzaville et le chapelet de ports secondaires du pays.
- Optimiser le fleuve Congo
Pour que le fleuve Congo puisse jouer son rôle de grand axe pénétrant et retrouver les trafics de bois (à la descente) et de produits alimentaires ou pétroliers (à la remontée), les pays riverains vont devoir travailler ensemble pour en améliorer la navigabilité. Au port de Brazzaville, environ 14,6 millions d’euros ont déjà été investis par TBC pour réhabiliter les entrepôts, tandis que le chinois Sino hydro s’apprête à livrer au premier trimestre 2016 un linéaire de quai flambant neuf de plus de 1 km de long. De quoi redevenir le port de référence pour l’ensemble du Pool Malebo, ce lac formé sur le cours du fleuve, et des deux capitales qui le bordent. Jusqu’à l’arrivée possible d’un nouveau terminal, dimensionné pour suivre l’évolution du marché, à Maloukou, un peu plus en amont du fleuve.